Entente entre Uber et Québec : Deux poids, deux mesures et un système à deux vitesses

Ailleurs, les voleurs sont amputés, chez-nous sont députés!

Est-il normal de changer trois ministres des transports en deux ans et demi au sein du même gouvernement?

L’entente de principe entre le gouvernement du Québec et la multinationale UBER sur un projet pilote dans lequel les deux parties se sont entendues pour une période d’un an.

Contexte :

L’arrivée d’Uber à l’automne 2014 a secoué l’industrie du taxi. Avec la pression populaire subi par le gouvernement afin d’appliquer les lois en place et de moderniser le transport rémunéré de personnes, ce dernier a adopté un projet de loi, après de longues consultations et commissions publiques. Il s’agit de la Loi 100, adopté en juin dernier (le dernier jour, à la dernière minute avant que les députés ne quittent pour les vacances estivales) autorisant la mise en place d’un projet pilote dans l’industrie du taxi qu’Uber doit proposer avant le 8 septembre 2016 à minuit. Faute de quoi il quitterait la belle province.

Le 7 septembre 2016, à quelques minutes avant minuit et la fin de la période fixée par la loi, une entente de principe a été conclue entre le gouvernement du Québec et Uber.

 

C’est quoi l’entente et en quoi consiste-t-elle?

 

  • Uber aura son propre intermédiaire en service tout comme Teo Taxi, Hochelaga et Diamon.

 

Définition:

Un intermédiaire en services de transport par taxi est une personne qui fournit aux propriétaires de taxi des services de publicité, de répartition d’appels ou d’autres services de même nature.

 

Les permis d’intermédiaire en services de transport par taxi, délivré par la CTQ, ne peuvent pas être cédés ou transférés et ne peuvent pas faire l’objet d’une acquisition d’intérêt.

 

Contradiction :

En devenant intermédiaire en service, Uber aura les mêmes droits et obligations que les autres intermédiaires actuels.

 

Tous les propriétaires de taxi peuvent s’affilier à UBER et bénéficier de tous les avantages de taxi (voies réservées, haler un taxi, etc.) en plus de l’application partenaire-chauffeur.

 

  • Uber va continuer de faire du transport de personne via son application UberX et ses partenaires –chauffeurs partout où la demande de service est là, et ce sans limite de zones géographiques auxquelles des permis de taxis sont liés (exemple : un Taxi T11 (centre-ville de Montréal) ne peut prendre une personne de T5 (Est de l’Ille)).
  • Les partenaires-chauffeurs doivent obtenir un permis de conduire 4C, une habilitation sécuritaire, une inspection mécanique de leur véhicule et suivre une formation dont je ne sais pas la nature si ce n’est la formation que Uber donnait à tous ses chauffeurs partenaires.
  • Uber paiera la TPS et la TVQ. Il paiera, en plus, à la place d’acheter un permis une redevance par course effectuée de : 0,90$ pour la première tranche des 50000 heures travaillées, de 1,10$ pour la tranche de 50000 à 100000 heures travaillées et 1,26$ pour la tranche de 100000 heures et plus travaillées.

Cette redevance réjouit certains arrivistes dans le domaine qui appuie cette entente car ils espèrent mettre la main sur ses sommes pour développer leurs affaires, soit moderniser l’industrie (véhicules électriques, rachats à rabais des permis …)

L’entente entre le gouvernement du Québec est Uber est un projet pilote d’un an. Il offre à Uber de continuer de faire du transport rémunéré de personnes.

 

A qui profite cette entente?

De toute évidence à taxelco (Téo taxi et compagnie) qui espère monopoliser l’industrie, user de tout son influence pour baisser les prix des permis des taxis et les racheter à rabais. C’est pourquoi son propriétaire Alexandre Taillefer soutient cette entente de principe, qui selon lui fera baisser les prix des permis et profiter de cette taxe spécifique a Uber qui alimente le fond de modernisation de l’industrie pour développer son entreprise.

 

 

 

C’est quoi l’impact de cette entente sur les différents acteurs de l’industrie du taxi?

  • Il va y avoir trop de taxi, alors qu’on se plaint déjà que le marché est saturé.
  • Les permis de taxi risquent de baisser ce qui fera perdre l’investissement des propriétaires qui ont payé cher de leur taxi. Risque de faillites et de dépression sociale.
  • Certains assoiffés du gain sont prêts à exploiter de vulnérables personnes à des salaires ridicules et profiter de la situation de pousser les gens à la faillite et de se débarrasser de leurs permis pour des prix de «PINUT».

 

Ceci me fait penser à Donald Trump qui exploitait des mannequins sans papiers et d’immigrants illégaux qui retapaient l’immobilier qu’il achetait a des prix dérisoires et qui ont fait de lui le richissime homme qu’il est devenu. ATTENTION!

  • Uber va continuer de faire du transport de personnes et de l’évasion fiscale.
  • Le transport illégal et clandestin sera plus que jamais visible cause de manque de responsabilité du gouvernement d’appliquer les lois.

 

Conclusion :

Il faut dire haut et fort ce que les chauffeurs et propriétaires de taxi pensent tout bas car dans le dossier d’Uber, le gouvernement a fui en avant ses responsabilités.

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